Écrivains russes contemporains

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La littérature russe contemporaine est caractérisée par une multitude de genres, des auteurs classiques aux innovateurs extrêmes, qui trouvent tous leur chemin vers un large public. Les Russes sont toujours restés des lecteurs dédiés. L'aperçu que vous trouvez ci-dessous est un choix très personnel d'une vaste gamme.

L'un des auteurs les plus célèbres est Grigori Chalvovitch Tchkhartichvili (°1956), un philologue, critique, essayiste, et traducteur du japonais qui publie des histoires de crimes sous le pseudonyme de Boris Akounine. Il est l'auteur d'une série de romans sur le héros Eraste Fandorine et une série sur la Sœur Pélagie. Il est dit qu'il est aussi l'auteur du Neuvième Rédempteur, un roman policier historique publié en 2007 par un certain A.O. Brousnikine, ce qui est une anagramme exacte de Boris Akounine.

L'auteur de fiction Viktor Pelevine (1962), un ingénieur électromécanique de formation, est remarquable pour ses textes postmodernistes couchés qui fusionnent des éléments de la culture populaire et des philosophies ésotériques. Son œuvre la plus célèbre est peut-être le roman La génération P (1999). La lettre P réfère à Pepsi, comme en témoigne la première phrase: "Il y avait en Russie une jeune génération véritablement insouciance, qui a regardé l'été, la mer et le soleil avec un sourire, et qui a choisi Pepsi." Suivi par une satire hilarante sur un poète qui finit dans le monde de la publicité et des spin doctors, et qui y devient riche.

Comme Pelevine, le postmodernistes Vladimir Georgievitch Sorokine (°1955) utilise des mots un peu crûment pour décrire des perversions sexuelles, la dépravation et la violence souvent irrationnelle et horrible. Son roman La queue (1983) n'a pas d'histoire, c'est juste l'impact littérale des dialogues des gens qui se trouvent dans une file d'attente quelque part à Moscou dans les années '80. Avec son roman, Le Lard bleu (1999), il a choqué avec une scène dans laquelle les clones de Staline et Khrouchtchev font l'amour. En même temps il l'a montré son génie littéraire en écrivant, par moyens des clones des grands écrivains russes comme Tolstoï, Dostoïevski et Nabokov, des textes dans le style des auteurs impliqués.

Le dramaturge, romancier et propriétaire de restaurants Dmitri Mikhaïlovich Lipskerov (°1964) décrit des personnages qui fonstionnent dans un monde où la réalité russe est souvent transformée en un mélange de réalisme et de fantaisie. Depuis son dernier roman Le Dernier rêve de la raison (2000), beaucoup de Russes le considèrent sur un pied d'égalité avec Gabriel Garcia Marquez (1927-2014) et Salman Rushdie (°1947). Les lecteurs à l'extérieur des pays russophones ne connaissent pas Lipskerov. À ce jour, nous avons trouvé juste un seul livre qui a été traduit en français.

Dans la littérature russe contemporaine, de nombreuses femmes jouent également un rôle du premier plan. Un des auteurs russes les plus vendus est Galina Chtcherbakova (°1932). Curieusement, jamais une de ses œuvres n'a été traduite, et elle est totalement inconnu en dehors de la Russie. Et depuis son premier roman Voici le Messie (1996), chaque nouveau livre de Dina Roubina (°1953) se vend comme des petits pains chauds.

La même chose s'applique à Tatiana Vitalievna Oustinova (°1968), à l'origine une diplômee en physique. Elle a débuté comme écrivain en 1999 avec son histoire de crime Un ange personnel. Depuis lors, chaque nouveau livre de Tatiana Oustinova est un best-seller. Aujourd'hui, elle est l'un des écrivains de crime russe les plus vendus . Ses romans sont toujours fournis d'un personnage féminin qui se trouve de manière inattendue dans un milieu d'activités criminelles.

Mon auteur favori personnel est Lioudmila Evguenievna Oulitskaïa (°1943), qui écrit des histoires de la vie quotidienne, surtout situées dans les cercles artistiques et universitaires de la Russie, et qui est souvent comparée à Tchekhov. Avec ses premiers romans Sonïetchka (1995) et Médée et ses enfants (1996), elle est immédiatement devenue incontournable dans la littérature russe.

Boris Akounine, Tatiana Oustinova et Lioudmila Oulitskaïa se font également entendre au domaine politique comme adversaires de la corruption et du népotisme qui caractérisent la politique du président Vladimir Poutine. Akounine est toujours présent lors des manifestations visant la démocratisation et l'ouverture. En 2004, Oustinova a publié le livre L'oligarque et la Grande Ourse sur la poursuite controversée de Mikhaïl Khodorkovski (°1963), l'ancien propriétaire de la compagnie pétrolière Ioukos, éliminé en et mis en prison par Poutine à travers un nombre de procès politiques douteux. Et en 2009, Oulitskaïa a provoqué un tollé par la publication de Dialogues, un reflet de sa correspondance avec ce même Mikhaïl Khodorkovski. Votre webmaster a traduit cette correspondance en français.

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